Par Sofia Lopez-Asselin
Puisqu’il n’a plus de famille
dans son petit village zoulou, le jeune Lucky déménage à la ville pour aller à
l’école. À sa mort, sa mère lui a laissé un peu d’argent pour payer son
éducation et une cassette sur laquelle elle a enregistré un message d’amour
pour lui.
Il va vivre avec son oncle et
sa tante, qui ne veulent pas vraiment s’occuper de lui. Ils lui prennent tout
son argent et en font leur esclave ménager. La seule personne qui se
préoccupe un peu de lui est Padma, une vieille femme indienne qui habite
l’appartement voisin. Elle veut l’adopter, mais c’est bien plus pour
l’allocation que le gouvernement va lui donner que par affection pour lui. La
vie à la ville n’est pas facile et Lucky rencontre toujours des problèmes. Il
réussit parfois à s’en sortir, mais, en général, Lucky n’est pas très chanceux.
Je suis Lucky est un film plutôt triste, car les scènes sont dures
et Lucky est souvent victime de violence. J’ai tout de même aimé ce film parce
qu’il décrit une autre réalité : celle d’enfants qui ont des vies pas
toujours roses. Heureusement, tout le long du film, il y avait des petites
touches d’humour. Côté artistique, j’ai trouvé que les acteurs jouaient très
bien et étaient tout à fait crédibles. Les caméras suivaient bien les acteurs
et les images étaient nettes. Je suis Lucky est peut-être triste, mais
il est aussi touchant et, parfois, drôle. Le film a gagné le prix du Meilleur
Film Étranger au London Asian Film Festival et je crois vraiment qu’il le méritait.
Un bon film à voir pendant la semaine du FIFEM!